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Pierre THOMAS, FIPA SE 2015

08 novembre 2016 Actus diplômés
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Pierre Thomas, nous parle de son V.I.E

Pour faire simple,  je veux bien que tu me décrives en quelques lignes :

- - Qu'Est-ce qu'un VIE ?

Le VIE (Volontariat à l’International en Entreprise) est une mission à l’étranger pendant une
durée maximale de 2 ans. Pour ma part j’ai signé directement un contrat de 2 ans avec
l’entreprise ALSTOM mais ça peut être 6/12 mois renouvelable mais dans la limite maximale
de 2 ans (toutes les infos sur civiweb.com). Mon contrat se passe à Preston (Lancashire,
Angleterre).

- - Comment as-tu été intégré ?

L’intégration s’est bien passée, on m’a présenté au service « Engineering » puis on a fait un
tour des bâtiments de l’entreprise (maintenance des moteurs, maintenance des pièces
détachées, magasin). Le site est spécialisé dans la maintenance. Il y a une bonne ambiance
malgré un énorme open-space de 150 personnes, presque tous les services y sont
représentés (engineering, supply chain, sales, TEC room, EHS …)

- - Comment se passent ces 1ers mois au boulot ?

Le premier mois a été assez compliqué comme on se retrouve loin de ses proches, mais je
me suis fait rapidement de nouveaux amis et j’ai 3 collègues français qui sont aussi en VIE,
on s’entend très bien.

- - Quelles sont tes missions ?

Ma mission principale est de développer un logiciel complet à partir d’un ancien existant
mais qui ne fonctionne pas sur les versions Windows 64 bits. Il s’agit de concevoir une toute
nouvelle version mais plus moderne et avec de nouvelles fonctionnalités. Le software va
aider au diagnostic et à la résolution des pannes sur les trains. C’est un outil de
« monitoring » que je programme en C# (langage de programmation, prononcé C sharp).
Une grosse partie des informations des trains seront affichées en temps-réel ou en playback
(données enregistrées auparavant que l’on pourra visualiser).

- Avec qui  travailles-tu ?

Je travaille dans le service Engineering d’un grand open space de 150 personnes mais pour le
développement du logiciel, je travaille en autonomie. Mon collègue en face de mon bureau
est très compétent en programmation et vient me donner de l’aide quand j’en ai besoin. Je
suis assez bien encadré et c’est rassurant. Mes missions pour ce VIE ont été écrites mais ce
n’est pas le cas de tous mes collègues VIE.

- - Qu’est-ce que tout ceci t'apporte ?

1 - J’apprends le langage C# (langage de Programmation orienté Object créé par/pour Windows) et n’avais jamais développé de logiciel avec interface graphique. Cela m’apporte une autre expérience technique, j’avais plutôt des connaissances dans la programmation de cartes électroniques / microcontrôleur en langage C ou en analyse de données / analyse spectrale en langage Python.

2 - Le fait de travailler dans un contexte international et de parler anglais est un point très avantageux, en effet je souhaite m’orienter vers un poste d’ingénieur support technique ou ingénieur d’affaires dans le but d’avoir plus de relations avec le client/bureau d’études/fournisseurs. Le fait de parler anglais n’est pas négligeable pour cet objectif professionnel.

3 - Les indemnités VIE permettent de très bien vivre et de mettre de l’argent de côté ou pour ma part, voyager ! Nous ne sommes pas imposables avec le statut VIE et les annuités comptent pour la retraite. Par contre nous n’avons pas le droit au chômage sauf si des droits ont été accumulés par un précédent travail (J’étais en FIPA donc pas de problème pour moi, j’ai accumulé des droits).

- - Les points négatifs aussi (il peut y en avoir quelques-uns et c'est normal) ?

Ce qui me déplait, c’est de rester 8 heures par jour devant un écran et de ne pas avoir de relations au sein du projet comme je développe le logiciel en autonomie. Comme je l’ai dit, je souhaite trouver un travail où le relationnel est présent. Mais une fois que le logiciel sera terminé, il faudra le tester directement sur les
trains dans les différents dépôts et expliquer le fonctionnement de celui-ci au personnel Alstom, c’est cette partie qui sera la plus intéressante à mes yeux. Heureusement que les pauses café sont là pour discuter avec les collègues.


- - Comment t'adaptes-tu à la vie anglaise au quotidien, où loges- tu ?

 Mon VIE à commencer début avril 2016 et j’étais dans une maison de 7 personnes en  collocation, l’ambiance était bonne mais depuis j’ai déménagé dans une petite maison avec  un collègue VIE.

 - - Qu’as-tu as découvert,  qu’est-ce qui te plait,  te déplait ?

J’ai déjà effectué plusieurs road trip et visité/revisité pas mal d’endroits (Londres, Oxford,  Windsor, Bristol, Bath, Devon, Cornwall, Cardiff, Chester, Manchester, Liverpool, Blackpool,  Lake district, Edinburgh et bien sûr Preston qui est une ville de 130000 habitants et qui ne  me déplait pas pour vivre) 

- - as-tu des loisirs ?

Oui je suis un grand sportif et je ne m’arrête jamais … Je trouve toujours quelque chose à  faire entre BMX, Kitesurf, VTT, course à pied et musculation. Et quand je visite j’apporte  toujours mon appareil photo, je me suis créé une passion pour la photo depuis un an. 

 

- - Bref, un tour d'horizon de ta vie là-bas. 

A la sortie de l’ENSTA (FIPA 2015), mes recherches d’emploi ont débuté à basse vitesse car  j’avais un voyage d’organisé au Mexique tout le mois d’octobre, j’ai rejoint un copain qui  travaille là-bas. J’ai commencé tranquillement en septembre 2015 pour tenter d’avoir un  travail en revenant début novembre. Il a fallu remettre mon CV à jour en ajoutant le projet  de fin d’études. Pour ma part, j’ai revu totalement la mise en forme pour qu’il soit lisible,  avec différentes couleurs et des mots clés.

Le CV est vraiment très important, il faut que  l’employeur ait envie de le lire. Il faut se  démarquer des autres candidats, donc il faut se  poser les bonnes questions afin qu’il ressorte de  la pile. J’ai mis à jour mes profils Viadeo, LinkedIn  et posté mon CV sur le site de l’APEC. Et comme  j’avais de l’intérêt pour travailler à l’international,  je me suis inscris sur le site civiweb pour tenter  de décrocher un VIE.

J’ai d’ailleurs envoyé ma candidature au Mexique, aux Etats-Unis, au  Brésil et au Royaume-Uni.  Si je peux donner un conseil pour chercher du  travail, il faut s’y prendre avant d’être diplômé car  les entreprises postent plus d’offres d’emploi pour  commencer en septembre. Ensuite il y a une  période creuse jusqu’à janvier-février. Beaucoup  d’entreprises de type ESN/SS2I vous contacte en  avançant qu’ils ont des postes mais en fait le  premier interlocuteur ne sait pas du tout le  nombre, quel poste et dans quel domaine. Ce sera  après ce premier entretien que le manager d’un domaine (automobile, défense,  aéronautique etc.) de la SS2I qui vous proposera des postes.

Pour mon cas, il me proposait  des salaires entre 30k€ et 33k€ après un apprentissage (soi-disant ils prennent 1 an et demi  d’expérience en compte).  J’ai postulé a de nombreuses offres en électronique / systèmes embarqués et dans différents  domaines sur les sites internet des grandes entreprises. Je n’ai pas eu d’entretien, peut-être  à cause de cette période creuse. Ensuite j’ai eu des entretiens en fin d’année avec des SS2I  pour commencer en début d’année. Ces entretiens se sont passés directement chez le client  mais les conditions de travail ou le poste ne m’attirait pas plus que ça.  Au début d’année 2016, j’ai reçu un mail d’Alstom pour un poste en Angleterre ainsi qu’un  mail de Matis technology (SS2I) pour travailler chez NOKIA en Belgique.

Alstom voulait me  faire passer un entretien pour un VIE, mon profil correspondait à une offre dans le domaine  de la maintenance électronique. Matis, de son côté, avait un VIE dans le domaine des  télécommunications pour effectuer des tests sur des équipements internet, le manager à  envoyer ma candidature et j’ai eu un entretien.  Au final, j’ai été pris à ces 2 entretiens ! J’avais alors 2 possibilités de VIE, ce qui est rare. La  première proposition était de travailler chez NOKIA pour tester des équipements internet  ADSL / fibre-optique en laboratoire et sous toutes les coutures (CEM, résistance aux chocs,  aux arcs électriques etc.). La deuxième proposition s’est en fait transformée en 2 options,  soit j’acceptais le poste en maintenance dans la ville de Wolverhampton, soit j’acceptais un  poste d’ingénieur électronique pour le développement d’un logiciel dans la ville de Preston. 

Le choix final s’est porté sur Alstom malgré un choix très difficile. J’ai choisi Alstom car c’était  une entreprise plus axée dans mon domaine (systèmes embarqués) et aussi pour la  poursuite de carrière à la suite du VIE. J’espère avoir fait le bon choix !





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